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Quelle joie de cheminer avec un compagnon en pleine congélation techno-sanitaire. On part le matin, on marche sans s'arrêter, on converse toute la journée, on déjeune sur un talus en regardant les échassiers, on passe les paysages en revue comme les tableaux au musée, et le soir on a enlevé quarante kilomètres avec le sentiment d'avoir accompli quelque chose. Alors, c'est la halte dans un hôtel d'une ou deux étoiles, sur la place d'un village. On boit du thé sans la chambre en écrivant sur un calepin les souvenirs d ela journée. C'est un plaisir modeste et total, partout accessible car n'importe quelle route fait l'affaire.
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Un été avec Rimbaud, Sylvain Tesson, ed. Equateurs/Parallèles/France Inter






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